17 novembre, 2010
Article du Républicain Lorrain du 17 Novembre 2010
Bruno et Véronique Guillotin, Edith Anciaux font partie du groupe d’opposition Ensemble pour agir, en mairie de Villerupt. Photo Etienne JAMINET
Les membres du groupe d’opposition Ensemble pour agir font le bilan de la politique menée à Villerupt et dénoncent l’immobilisme de la cité italienne. Rencontre avec des élus qui jouent la carte de l’opposition constructive. Ensemble pour agir. C’est le nom d’un des deux groupes d’opposition siégeant au conseil municipal de Villerupt. Elus depuis 2008, lors des élections municipales, ils sont quatre à participer aux affaires de la ville : Véronique Guillotin, tête de liste, suivie d’Edith Anciaux, de Bruno Guillotin . « Notre objectif est d’être constructif et de proposer des solutions concrètes », explique Véronique Guillotin qui note que « pas mal de nos propositions de campagne ont été retenues par la majorité. »
o Immobilisme — « Nous remarquons que rien ne bouge à Villerupt, déplore Véronique Guillotin. Il y a beaucoup d’audits, d’études, de réunions de concertation ou encore de réunions de pilotage. » Pour ces élus de l’opposition, les projets de la majorité « ne sont que la suite de ce qu’avait proposé l’équipe précédente. Nous sommes dans la continuité, avec l’Ehpad, l’orgue et le Dojo. Nous regrettons d’ailleurs que le groupe mené par Christiane Witwicki ne soit que le prolongement de la majorité, pointe Véronique Guillotin. On se demande bien ce que doivent penser les électeurs qui ont voté pour l’ancienne maire ! »
o Des propositions — « Pendant notre campagne, nous avions proposé des états généraux du sport, de rationaliser les bâtiments, la mise en place d’un accueil périscolaire et privilégier l’animation en centre-ville… Nous aurions dû déposer notre programme en copyright ! », lance Bruno Guillotin. Actif lors des conseils, le groupe partage également ses idées par d’autres biais comme internet ou en distribuant des tracts, notamment sur la propreté de la ville ou encore le service minimum d’accueil.
o Animations — En ce qui concerne l’animation de la ville, Ensemble pour agir note un manque d’idées. « Nous pouvons regretter que la ville n’ait pas un marché de Noël digne de ce nom, remarquent Véronique Guillotin et Edith Anciaux. Quelque chose qui inonderait également la rue Carnot ! Cela doit bien pouvoir se faire ! » Des remarques qui pourraient également s’appliquer au Festival du film italien dont la 33e édition vient de s’achever : « Il devrait permettre d’animer la ville. »
o Une politique trop nationale — « En conseil municipal, Alain Casoni a pris l’habitude de faire de la politique nationale, peut-être a-t-il des vues sur les prochaines législatives de 2012, note Bruno Guillotin. Il oublie que le maire n’est pas un contre-pouvoir et doit être le maire de tous les citoyens sans jouer sur les clivages politiques. »
o Communauté de communes — « On ne voit pratiquement jamais de représentants de la majorité aux réunions de commissions de la com’com. On se demande comment les votes peuvent avoir lieu, s’interroge Véronique Guillotin. Bien souvent nous sommes surpris parce que nous sommes les seuls élus villeruptiens à être présents. »
o Justifications — « Vous êtes de l’UMP ! », avait lancé Alain Casoni, maire de Villerupt lors d’un conseil municipal. Véronique Guillotin s’en défend avec toujours autant de vigueur : « J’ai ma carte au parti radical, indique l’élue de l’opposition. J’ai adhéré à ce parti pour la diversité des idées, la richesse des propositions véhiculées. En fait, je suis une personne centriste et c’est ce qui fait peur à Alain Casoni. »
Sandra Nonnenbruck.