3 octobre, 2009
Affaire Carow : suite
Suite à la réfection des bâtiments Molière en 1993-1994, la cour de cassation condamne M. JF CAROW à l’époque gérant de la société BTP Carow à 30 mois de prison avec sursis et au remboursement de 423.253 € à la SEMIV. M. CAROW est jugé solidaire de M. A. CASONI, à l’époque des faits maire et président de la SEMIV, et de M. REYMANN représentant à l’époque l’OPHLM de Thionville.
Chacun d’eux, est redevable de la somme de 88.329 € à la SEMIV. Au total, une somme de 688.240 € due à la SEMIV par ces trois personnes reconnues coupables de détournement de fonds publics.
Nous ne sommes pas dans une affaire privée, c’est bien d’argent public dont il s’agit. La SEMIV est une société d’économie mixte qui gère un certain nombre d’appartements sociaux à Villerupt et dont la ville est l’actionnaire majoritaire et principal. Suite à la mise au grand jour des premières négociations qui avaient pour but d’alléger la somme due par M. CAROW, le président M. Casinelli Richard demande à son conseil d’administration de revenir sur cette décision.
Satisfaction de bien courte durée puisqu’ une deuxième proposition, de réduire de 88 329 € à 15 OOO€ la dette de chacun des 3 protagonistes (Messieurs Casoni, Reymann, Carow), sera mise au vote et acceptée à la majorité en Mars 2009. Une perte de 219 900€ pour les caisses de la SEMIV qui auraient pu être utilisés dans l’intérêt des locataires, la rénovation de leur logement et ainsi participer à l’amélioration de leur cadre de vie. Quand on sait que le CA est composé pour moitié de conseillers et adjoints de la majorité, on peut sans difficulté pointer du doigt un problème de gouvernance. A la vue de la composition du CA, toute négociation concernant cette affaire s’apparente à un arrangement entre amis au mépris d’une décision de justice rendue au nom du peuple français, et ce au profit d’intérêts particuliers. Nous ne pouvons ni accepter ni cautionner ces pratiques. D’autres, au sein du Conseil d’Administration partagent cette position. La justice doit s’appliquer à tous. A quoi sert un jugement s’il n’est pas exécuté, quand ceux qui on le devoir de le faire cherche à en réduire la portée. Dans ce domaine, l’homme public et politique se doit d’être exemplaire. C’est simplement l’application de la décision de justice que nous demandons.